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Psychogénéalogie et maladie : Une histoire de mémoire



Face à la maladie, nous sommes tous impuissants : Elle n'épargne personne , touche tout le monde sans considération de sexe, d'âge, de milieu social.

Nous nous sentons tous concernés et apprenons à vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.

La maladie peut nous tomber dessus d'un jour à l'autre, terrasser un de nos proches, amis, voisins de palier.

Nous avons appris à la combattre grâce à nos technologies médicales, notre intelligence collective représentée par nos chercheurs et nos médecins et souvent, cela nous permet de résoudre de plus en plus de pathologies.

Nous avons un regard technique, spécialisé, focalisé, précis et en même temps totalement déconnecté de la personne.

Sans cesse, de nouvelles maladies apparaissent, sans cesse, des milliers de personnes meurent de cancer, du sida, de maladies auto-immunes, d'infarctus ....

Alors peut-être pourrions-nous adopter une autre posture : et si la combattre n'était pas la seule option ? et si la comprendre était une condition siné qua non de rémission et de guérison.

La maladie ne serait pas alors notre ennemie mais au contraire , un message pour nous aider à comprendre notre vie.


" je suis au centre d'un tout que je contiens et qui me contient "


De nombreuses civilisations ont intégrer cette vision des choses .

Le peuple Navajo par exemple que j'ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises ( cf article https://www.brigitte-gentil.com/post/rencontre-avec-un-peuple-extraordinaire-les-navajos) a parfaitement intégré cette vision des choses dans la vie quotidienne : Selon eux, lorsque quelqu'un est malade, c'est le signe que l'harmonie a été rompue.

Cela peut concerner l'individu lui-même mais aussi sa famille, son clan, son village.

Quelqu'un a, consciemment ou non , fait quelque chose qui a brisé l'équilibre naturel de la vie.

L'homme médecine va alors commencer par demander pardon à la nature d'avoir brisé cet équilibre et ensuite tenter de comprendre l'origine de ce déséquilibre pour le réparer.

Tout le monde en ressortira grandit : la guérison ne sera pas ici individuelle mais collective.


En médecine chinoise , la posture est la même : le thérapeute va d'abord tenter de trouver l'origine du déséquilibre, sa source et ensuite seulement proposera un traitement, un chemin de guérison.


Dans ces deux civilisations, on va porter un regard global, holistique sur la personne malade : son état physique mais aussi émotionnel, mental, le contexte dans lequel elle vit, ses relations sociales, affectives, ses soucis, ses conditions de vie, son alimentation, son hygiène de vie.

L'individu est ici considéré comme faisant parti d'un système, inexorablement lié à lui en interaction permanente . Comment imaginer alors que ce qui lui arrive ne regarde que lui ? Comment imaginer qu'il ne concerne pas le système tout entier?

Roberto Assagioli, le père de la psychosynthèse ( https://www.brigitte-gentil.com/post/psychosynthese-histoire-philosophie) avait l'habitude de dire " Je suis au centre d'un tout que je contiens et qui me contient".



La compréhension de ma maladie va permettre à mon arbre de guérir


Le regard que porte la psychogénéalogie et plus généralement l'analyse transgénérationnelle sur l'individu est totalement en accord avec ça.

Je suis le maillon d'une grande chaîne qui a commencé avant moi et perdurera bien après moi.

A travers mon vécu et mes expériences, je permet à mon arbre familial de guérir, de se prolonger.

La maladie fait partie de ce vécu.

On va considérer ici que la maladie est l'expression d'un déséquilibre de mon arbre familial.

Par mon corps et mon être, par la compréhension de ce qu'il m'arrive, je vais permettre, au delà de ma propre guérison, à mon arbre de guérir.


La maladie s'enclenche très souvent sur un choc émotionnel.

Accident, décès d'un proche, divorce, licenciement.

C'est ce qu'on appelle le point de déclenchement.

Il se situe la plupart du temps entre 0 et 24 mois de la date de l'apparition des premiers symptômes.

Mais pour que la maladie se déclenche, il ne suffit pas .

Ce choc doit faire écho à un choc antérieur, originel, vécu par la personne elle-même ou bien un de ses ascendants .

Le travail de compréhension et de réparation doit se faire sur ce point originel.


Pour trouver cette origine, on va regarder précisément les dates anniversaires , les âges marquants, les prénoms , les changements dans la parenté, le contexte historique, guerres, migrations etc ..


Le cas de Jeanne


Jeanne arrive un matin dans mon cabinet.

Elle vient d'apprendre qu'elle souffre d'un cancer des ovaires et est sous le choc.

Elle est bien décidée à se battre mais veut d'abord comprendre pourquoi ça lui arrive.

Elle a une vie saine, équilibrée, fait attention à son alimentation, ne fume pas..

Elle est à la fois terrorisée et très en colère face à ce qu'il lui arrive, elle trouve ça injuste.

Jeanne a 65 ans , divorcée d'un premier mariage dont deux filles sont issues et remariée.


Je lui demande de suite s’il s’est passé un évènement dans les mois précédents son annonce du cancer qui lui aurait causé un soucis ou un choc émotionnel ( je suis dans l’idée de trouver assez vite la cause du déclenchement de la maladie et le 1° choc originel).

Elle me dit que depuis environ 18 mois, elle se fait beaucoup de soucis pour sa fille Caroline car son mari adopte un comportement limite : il travaille beaucoup, n’est plus du tout présent à la maison , sort la nuit, se drogue ( cocaïne) et boit, fait la fête.

Caroline a décidé d’arrêter de travailler pour s’occuper de ses enfants et pallier ainsi au manquement du père.

Tout ceci inquiète beaucoup Jeanne . Elle éprouve de la colère envers son gendre, de la peur, de la déception, peur de l’insécurité financière dans laquelle peut se retrouver sa fille.


Un âge marqueur dans la lignée


Cela a commencé aux 34 ans de Caroline.

Je lui demande alors comment était sa vie lorsqu’elle-même avait 34 ans ?

34 ans est l’âge qu’elle avait quand elle s’est séparée du père de ses filles et cet acte qu'elle a été obligée de poser a été très violent pour elle et très traumatisant.

Elle m’apprend qu’elle a toujours eu très peur de son mari, dès la première rencontre mais qu’elle voulait absolument quitter sa famille.

Au fur et à mesure de leur vie commune , elle apprend qu’il est schizophrène.

Et surtout, elle apprend de la bouche de ses filles qu’elles ont subi des attouchements ( viols?) de la part de leur père .

c’est ce qui va provoquer la demande de divorce.

Jeanne s’effondre en larmes , je sens qu’on a touché l’élément déclencheur de son cancer.


La peur qu'elle éprouve pour sa fille aujourd'hui vient faire écho et réactive le trauma qu'elle a vécu lorsqu'elle même avait 34 ans et qui concernait déjà ses filles.


Jeanne continuera sa thérapie pendant quelques séances.

Nous poserons des actes libérateurs sur plusieurs membres de la famille.

Des séances de constellations familiales guidées par les chevaux et un travail sur photo viendra compléter ce parcours.

La compréhension de ce processus psychogénéalogique lui permettra d'aborder son traitement et sa chimiothérapie d'une manière optimale.

Elle va pouvoir s'engager totalement sur son chemin de guérison.


Elle est aujourd'hui en rémission.











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Bonjour et merci pour votre visite !

Je m'appelle Brigitte et je suis thérapeute spécialisée en psychosynthèse, psychogénéalogie et analyse transactionnelle. Je pratique aussi la médiation équine comme support de thérapie.

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